Le Hérisson, de son nom « hedgehog » en anglais qui signifie « cochon des haies » s’explique par les grognements produits par les mâles en signal d’avertissement avant de se défendre. Nous entendons rarement ce type de cri, en général il trahit sa présence par ses reniflements, soufflements ou claquements de langue.

Ce sympathique animal nocturne a un odorat très développé, il peut sentir une proie à 3 cm sous terre ! Ce subtil nez l’avertit aussi de la présence d’animaux étrangers ou de prédateurs, notamment l’homme. Et hop ! en 1/100ème de seconde, il est roulé en boule ! Il peut tenir cette position pendant des heures tant qu’il se sent menacé, bien protégé par ses 5000 piquants.

Le hérisson est un bon marcheur, lors de ses chasses nocturnes, il peut parcourir entre 1 et 2 km en moyenne, mais cette distance est plus faible en ville. Des hérissons suivis à Nantes démontrent que ce mammifère ne se déplace que sur un rayon de 150 à 250m.

Ce qui peut être surprenant, c’est la vitesse à laquelle il se déplace. En marche lente, le hérisson maintien son ventre bas et en course il se dresse sur ses pattes et avance sans à-coups. Des naturalistes, en 1984, ont enregistré une vitesse de pointe chez un individu de 7.2km/h !

Malheureusement, au long de son parcours, le hérisson va rencontrer de nombreux obstacles qui peuvent être mortels, le premier coupable reste la circulation routière. Une étude de 2000 a estimé que l’on avait 0.9 hérisson mort par kilomètre par an.


Les données de la Chapelle-Heulin viennent corroborer ces faits parce que ce sont essentiellement des observations de cadavres. C’est pourquoi, il est nécessaire de partager nos observations, notamment les lieux les plus accidentogènes afin d’y intégrer des passages pour cette espèce et limiter la mortalité liée à la route. Encore mieux ! En maintenant une belle trame verte (les corridors écologiques : couloirs empruntés par les espèces pour se déplacer) permettra la sauvegarde du Hérisson et des autres espèces.