(Delichon urbicum)

Comme son nom urbicum l’indique (« urbs » qui veut dire ville en latin), notre hirondelle de fenêtre est la plus citadine des hirondelles. Toutefois plus la ville grandit moins elle y niche : elle semble préférer la périphérie. La combinaison idéale pour accueillir cette espèce est le mélange d’un village avec une zone agricole comprenant des bosquets et des zones humides, où elle va chasser des insectes volants.

Il ne faut pas confondre le nid de l’hirondelle de fenêtre avec celui de l’hirondelle rustique : malgré leurs ressemblances ils présentent quelques différences. Le nid de l’hirondelle de fenêtre est généralement localisé sous l’avancée des toits, il ressemble à une boule de « terre » avec une petite ouverture vers le haut. Il est constitué de boulettes de boue argileuse que l’hirondelle de fenêtre a patiemment collées les unes contre les autres. Le nid de l’hirondelle rustique quant à lui se trouve à l’intérieur des étables ou dans des hangars. Il ressemble à une coupe constituée d’un mélange de terre argileuse et d’herbes lui donnant un aspect plus « rustique ». La dernière différence entre leurs nids est que l’hirondelle de fenêtre peut avoir des nids collés les uns contre les autres alors que ceux de l’hirondelle rustique seront plus distants les uns des autres.

Les hirondelles dépensent beaucoup d’énergie pour construire leurs nids et les réutilisent d’une année sur l’autre. Elles sont très fidèles à leur nid, 95% des juvéniles construisent le-leur à une distance moyenne de 75m à partir de leur nid de naissance. C’est pourquoi il ne faut pas les détruire pendant la période hivernale ! Selon la loi relative à la protection de la nature du 10 juillet 1976, est punie d’une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et/ou jusqu’à 15 000€ d’amende, la destruction des nids d’Hirondelle.

Si les salissures provoquées par les déjections peuvent être source de dérangement, ce problème se résout facilement par l’installation d’une plaque horizontale qui va recueillir les souillures sous les nids.

Enfin cette espèce peut être sensible au changement climatique quand un printemps trop chaud assèche les zones où elle récolte la boue argileuse de son nid, la forçant à parcourir de plus grandes distances afin de trouver ses précieux matériaux. De la même manière, un printemps trop pluvieux l’empêche de chasser les insectes, ce qui a pour conséquence la surmortalité des jeunes qui attendent patiemment leur nourriture au nid.